La Chouette d’Or : l’ultime énigme révélée à Dabo

Le 23/05/2025 0

Dans Dossier Mystère

Le message s’est répandu comme une onde dans la communauté des passionnés d’énigmes. La Chouette d'Or avait été retrouvée à Dabo.

Depuis plus de trois décennies, la Chouette d’Or a fasciné des milliers de chercheurs. Pour moi, passionné de jeux de piste, de chasses au trésor et d'énigmes, ce jeu conçu en 1993 par Max Valentin représentait une forme d’aboutissement : l’ultime énigme française.

Lorsque la découverte a été annoncée en octobre 2024, un basculement s’est opéré dans l’histoire de la chasse au trésor. Non plus une rumeur, mais un fait, documenté et confirmé.

Ce Dossier Mystère revient sur les faits, les lieux, les hypothèses, les controverses, avec la rigueur qu’impose un tel sujet. L’histoire vraie d’un trésor qui a tenu la France en haleine pendant 31 ans.

Chouette d or

Un dossier d’enquête rédigé par Nicolas Dupont,
auteur, mentaliste, créateur de chasses au trésor, d'escape games et d’énigmes en tous genres

 

1. La genèse d’une chasse légendaire (1993–1995)

1.1. Une idée née d’un esprit joueur… et littéraire

En 1993, la France découvre un objet étrange niché entre les pages d’un livre au titre sibyllin : Sur la trace de la Chouette d’Or. L'ouvrage, édité à compte d’auteur sous le label MaxVal Éditions, est accompagné d’une promesse : quelque part en France, une statuette en bronze représentant une chouette a été enterrée dans un lieu précis, accessible à tous, en terrain public.

Celui ou celle qui la retrouve pourra l’échanger contre une réplique en or, argent et diamants, conçue par le sculpteur Michel Becker. Sa valeur estimée : un million de francs, soit environ 150 000 euros. Mais à l’inverse d’une tombola ou d’un concours de hasard, il faut résoudre 11 énigmes complexes pour identifier le lieu d’enterrement. Aucune date limite, aucun tirage au sort, un seul gagnant, un seul lieu, un seul trésor.

Derrière cette entreprise hors normes, on trouve Régis Hauser, publicitaire, amateur de jeux de logique, passionné de littérature ésotérique et de cryptographie. Il signe sous le pseudonyme de Max Valentin, hommage indirect à Valentin dans Roméo et Juliette et à la date de la Saint-Valentin.

« Je voulais que cette chasse soit intellectuellement stimulante, mais accessible. Qu’elle puisse durer deux semaines ou… trente ans. »
— Max Valentin, entretien avec Libération, avril 1994

Hauser conçoit les 11 énigmes en gardant à l’esprit une double exigence : une logique imparable associée à une poésie mystérieuse. Il veut que les solutions puissent être vérifiées objectivement… mais jamais atteintes par pur hasard.

 

1.2. Le livre : un objet hybride

Le livre lui-même est atypique. Composé de 22 pages, illustré par Michel Becker, il présente 11 doubles pages. Chaque double page contient un dessin allégorique (souvent déroutant) accompagné d’un court texte à l’allure poétique. Aucun titre, aucun numéro. Les énigmes ne sont pas présentées dans l’ordre. C’est au lecteur de reconstituer la bonne séquence, d’en déchiffrer le contenu, puis de trouver un lieu précis quelque part en France métropolitaine.

Dans la première édition (tirée à 15 000 exemplaires), aucun indice n’est donné sur la nature des codes utilisés. Certains sont inspirés de méthodes classiques (anagrammes, acrostiches, énigmes visuelles), d’autres sont beaucoup plus retors : cryptographie historique, boussole mentale, manipulation géométrique sur carte IGN, symbolisme, voire culture générale avancée.

Ce choix déroutant fait que les ventes initiales sont modestes. Mais le bouche-à-oreille fonctionne. Dès la fin 1994, des forums spécialisés, des groupes d’amis et des chercheurs solitaires se penchent sur l’affaire. Le jeu devient culte.

 

1.3. La promesse : une œuvre d’art cachée

Contrairement à la majorité des chasses au trésor de l’époque, celle-ci ne repose pas sur une opération marketing, ni sur une marque.

Michel Becker, sculpteur basé à Nancy, conçoit la Chouette d’Or, objet réel de la récompense. Haute de 50 cm, en or massif, ailes repliées, yeux de diamant, elle est conservée sous scellés chez un notaire, dans un coffre dont la localisation ne sera révélée qu’en cas de découverte de la contremarque.

« La Chouette est prête à voler. Mais il faudra des ailes solides pour la rejoindre. »
— Régis Hauser (alias Max Valentin), communiqué de presse, 1993

Le jeu repose donc sur une confiance absolue : le joueur n’a aucune preuve que la statuette a bien été enterrée. Il n'y a aucun suivi officiel, aucune publication d’indice complémentaire. Rien, juste une certitude posée d’entrée de jeu : si vous résolvez les 11 énigmes, vous trouverez la cache.

 

1.4. L’enfouissement

Selon les témoignages de Michel Becker et les aveux postérieurs de Max Valentin (avant sa mort), l’enfouissement a lieu dans les premiers jours de 1993. Il est réalisé par Max Valentin lui-même, sans témoin. Il transporte la contremarque (la chouette en bronze) dans un sac à dos, se rend à l’endroit défini par la solution, creuse, et l’enfouit à environ 50 cm de profondeur dans un sol meuble. Il prend des précautions pour ne pas laisser de traces visibles.

Il ne fait pas de photos. Il ne prend aucune note. Il mémorise le lieu et prévoit un dossier de secours (une enveloppe scellée contenant les solutions et la localisation) confiée à un notaire. Cette enveloppe ne sera ouverte qu’en cas de litige ou de disparition du créateur, ce qui arrivera en 2009, à son décès.

 

1.5. Une ambition : créer un mythe moderne

Max Valentin ne voulait pas créer qu’un jeu. Il voulait poser les bases d’un mythe moderne, dans la lignée des grandes énigmes littéraires du XXe siècle comme Masquerade de Kit Williams (1979), Le Trésor de Rennes-le-Château, ou plus anciennement, les messages codés de l’abbé Grégoire et les chronogrammes de la Renaissance.

Mais avec la Chouette d’Or, il ajoute une dimension propre : l’indépendance complète de l’œuvre : pas de parrainage, pas de publicité, pas de partenariat commercial. Seuls les lecteurs, leur persévérance et leur esprit critique.

C’est ce qui explique la longévité du jeu. Et c’est aussi ce qui a provoqué, pendant plus de trente ans, des frustrations, des fausses pistes, des passions dévorantes et une incroyable créativité collective.

 

2. Les 11 énigmes décryptées : entre poésie et cryptographie

2.1. Une chasse structurée en 11 étapes... mais sans plan apparent

Le livre Sur la trace de la Chouette d’Or contient 11 énigmes, réparties sur 11 double-pages, sans numérotation explicite. Aucune indication ne permet de savoir dans quel ordre les résoudre. Ce flou initial fait partie intégrante de la difficulté du jeu.

Il faudra attendre plusieurs années de réflexion collective pour que la structure logique des énigmes commence à émerger. La majorité des chercheurs s’accordent aujourd’hui sur la séquence suivante :

530 → 470 → 580 → 600 → 500 → 420 → 560 → 650 → 520 → 780 → 520 (bis)

Certains chiffres ont été confirmés en 2025 par Michel Becker dans la reconstitution des solutions, tandis que d’autres faisaient déjà consensus dans les communautés de chouetteurs dès les années 2000.

Chaque énigme délivre un élément spécifique : coordonnées, orientation, points de repère, noms cachés, etc. Mais seule leur mise en relation globale permet d’accéder à la cache.

 

2.2. Une difficulté croissante : de la poésie au calcul millimétré

L'énigme 530 est un texte qui évoque une lumière perçant les ténèbres. On comprend plus tard qu’elle contient un code en anagrammes multiples : une phrase cachée y désigne la première direction à suivre sur une carte IGN au 1:25000.

L'énigme 470 contient un boustrophédon (écriture alternée de gauche à droite, puis droite à gauche) dissimulé dans le poème. L’ordre de lecture doit être inversé sur certaines lignes, ce qui permet d’extraire un lieu géographique.

L’énigme 580 bascule dans la géométrie appliquée à la cartographie. Le texte propose une indication floue ("au sud de la mer", "à l’est du mont") mais il faut y déceler un jeu de triangulation mentale pour placer des repères.

L'énigme 600 est l’une des plus controversées. Elle évoque une musique de sphères, allusion possible à Pythagore ou Kepler. Certains y ont vu un code musical ou astronomique, mais la solution réelle repose sur la simple position de lettres et la correspondance avec un point cardinal.

L'énigme 500 introduit pour la première fois une notion concrète de distance : "mesure 560 606". Il s’agit d’un nombre qui servira plus tard dans la 650. C’est un point d’ancrage, qui fera office de mètre étalon pour la suite.

L'énigme 420 est un texte très court et mystérieux, accompagné d’une illustration d’un personnage qui regarde une flèche. On comprend qu’il faut chercher l’orientation exacte d’un alignement, grâce à des points préalablement trouvés. La solution repose sur le compas et le tracé.

L'énigme 560 est le pivot, réputée pour son extrême complexité. On y trouve une citation modifiée de Jules César, un schéma complexe et un texte en lettres capitales cryptées. Elle évoque "la clef" : la clé du jeu, ou la clé de lecture. Il faut réordonner des éléments trouvés auparavant.

L'énigme 650 est la fameuse énigme des "sentinelles". Elle invite à marcher un certain nombre de pas ("560 606") depuis une zone repérée grâce aux précédentes énigmes. La clé : l’unité n’est pas métrique mais mentale, c’est une mesure sur carte. L’erreur de calcul ou d’échelle peut décaler la solution de plusieurs kilomètres.

« Ce n’est pas parce que vous êtes à 20 mètres de la vérité que vous êtes dans le vrai. »
— Max Valentin, La Chouette FAQ, version 1996

L'énigme 520 est souvent appelée « l’énigme du piéton » : un personnage marche dans une direction et doit s’arrêter à un "lieu sans nom mais que tous connaissent". On comprendra plus tard qu’elle fournit un point de contrôle, servant à vérifier qu’on est sur la bonne piste avant de creuser.

L'énigme 780 clôt le jeu. Ou plutôt, elle confirme que le chercheur a bien identifié le bon lieu. Elle utilise des codes visuels et une citation latine, issue d’un texte de Virgile. Ce dernier vers renvoie à une forme de boucle logique, une spirale herméneutique — certains diront, une mise en abyme.

 

2.3. Des outils multiples : anagrammes, symboles, cartes, codes

Max Valentin a intentionnellement diversifié les types d’énigmes pour brouiller les pistes. Certaines demandent une bonne culture générale (Virgile, références à la carte de Cassini, allusions à l’architecture romane), d’autres s’appuient sur des outils concrets : Cartes IGN 1:25000, boussoles, règles graduées, dictionnaires de toponymie, logiciels de cryptanalyse (utilisés plus tard par les chouetteurs modernes).

Cette diversité de supports a rendu le jeu inépuisable. Chacun y voyait sa propre interprétation, sa propre logique. Une erreur d’un mot, une mauvaise échelle, un oubli de majuscule pouvaient entraîner des années d’errance intellectuelle.

 

2.4. Des solutions dévoilées en 2025… mais toujours critiquées

Lorsque Michel Becker révèle les solutions officielles en mai 2025, à travers le documentaire La Découverte de la Chouette d’Or (coproduit avec Arte et Puzzle Films), certaines surprises surgissent.

Beaucoup d’énigmes ont été sur-interprétées. Des solutions s’avèrent plus simples qu’imaginé. La 650, par exemple, repose bel et bien sur les bornes Saint-Martin et le tracé menant à leur emplacement pouvait se faire en 9 étapes, sans nécessiter de logiciel ou de données numériques modernes.

Cela a provoqué de nombreuses critiques. Plusieurs chercheurs affirment que la "logique Max Valentin" a été trahie dans la simplification postérieure des énigmes. D’autres admettent, à contrecœur, que la chasse aurait pu être résolue bien plus tôt.

« C’est comme une porte qu’on avait devant nous. On s’obstinait à vouloir l’ouvrir avec une clé de cristal, alors qu’un tournevis suffisait. »
— commentaire d’un chouetteur sur le forum Lachouette.net, mai 2025

 

3. Trois décennies d’obsession collective : la naissance d’une communauté

3.1. Les débuts discrets de la chasse

En 1993, le lancement de Sur la trace de la Chouette d’Or passe relativement inaperçu dans les médias grand public. Le projet est autoédité, sans soutien publicitaire d’envergure et seuls quelques cercles d’amateurs d’énigmes en parlent.

Mais dès 1994, une série d’articles dans la presse régionale (notamment L’Est Républicain et Le Républicain Lorrain) évoque un jeu d’un genre nouveau, qui pousserait certains lecteurs à parcourir les forêts, cartes en main. L’affaire intrigue. Les premiers "chercheurs" se font discrets, mais investis.

Puis les premières discussions collectives naissent, dans les salons Minitel, puis sur les tout premiers forums internet francophones. Le site lachouette.net, lancé en 1997, devient rapidement la plateforme centrale de la communauté des chouetteurs.

 

3.2. Une sous-culture en expansion

Le terme "chouetteur" s’impose peu à peu. Il désigne celui ou celle qui, de manière active ou obsessive, tente de résoudre les énigmes de Max Valentin.

Les profils sont variés : enseignants, ingénieurs, retraités curieux, adolescents surdoués ; autodidactes férus de cartographie ; anciens chasseurs de Masquerade ou du Trésor de Saint-Béat et même quelques anciens militaires ou pilotes qui utilisent leurs propres outils de navigation.

Certains travaillent seuls. D’autres forment des équipes via les forums. Des réseaux se créent : des chouetteurs belges, québécois, franciliens, sudistes… Certains organisent des week-ends dédiés à la résolution collective. D’autres mènent des recherches nocturnes, dans les bois, sur les lieux supposés de la cache.

« Mon mari pensait que je le trompais. Mais en réalité, je traînais dans une forêt vosgienne avec une boussole et un carnet à spirale. »
— témoignage anonyme, Libération, février 2003

 

3.3. Le rôle des forums et des blogs

Le site lachouette.net, puis les forums associés (comme ceux de Chouette d’Or Forumactif, ou plus tard Discord), deviennent des mines d’or d’informations, d’hypothèses, de contre-hypothèses, d’alignements cartographiques et de textes codés.

On y débat des méthodes de décodage, des valeurs numériques implicites, des erreurs possibles, et des fausses pistes.
Certains threads atteignent plusieurs milliers de messages.

Des blogs spécialisés apparaissent également, parfois extrêmement documentés, comme ceux de : Benoît Helme, journaliste et auteur du livre La Chouette d’Or : la dernière énigme (2009), David Bouchoucha, qui publiera À la recherche de la Chouette perdue (2011) ou Jean-Charles Bousquet, à travers son site Chouette-dor.com, où il recense toutes les hypothèses cartographiques de la communauté.

 

3.4. Les "pistes majeures" et la carte de France des espoirs

Au fil des années, certaines régions deviennent mythiques parmi les chercheurs :

  • Bourges, longtemps considérée comme "le cœur de la France", revient dans plusieurs énigmes. Elle est surnommée "le vortex" de la Chouette.
  • Rennes-le-Château, connu pour l’affaire de l’abbé Saunière, attire les ésotéristes et les passionnés de symbolisme.
  • Dabo, bien sûr, avec ses bornes et son rocher, revient régulièrement à partir des années 2000.
  • Avallon, Chartres, le Puy-en-Velay : tous évoqués au fil des années, par recoupements logiques ou intuitifs.

La carte IGN devient pour certains un objet de culte : pliée, repliée, annotée, déchirée, scotchée, elle accompagne ses détenteurs dans leurs voyages et leurs méditations nocturnes.

 

3.5. Une obsession aux conséquences réelles

Certains chouetteurs vont très loin. Il ne s’agit plus seulement d’un jeu, mais d’un projet de vie.

On compte des centaines de fouilles sauvages (illégales ou tolérées), plusieurs conflits de voisinage, une poignée de gardiens de lieu qui interdisent l’accès à des propriétés supposées proches de la cache, des dépôts de plainte pour dégradation de terrain public, des référendums locaux sur la protection de certains bois fréquentés par des chercheurs.

Un article du Courrier Picard de 2007 relate même qu’un habitant de Compiègne a installé une caméra thermique dans sa forêt pour repérer les "fous de la chouette".

 

3.6. Entre fascination et fatigue

Avec le temps, une forme de lassitude s’installe. Des chouetteurs historiques quittent la communauté, frustrés de ne pas avancer. D’autres dénoncent les querelles intestines sur les forums, les accusations de plagiat, ou les comportements de plus en plus fermés de certains membres.

Mais le cœur de la communauté tient bon. Des rassemblements sont organisés : "Chouett’Fest" (2005 à Bourges, 2013 à Nevers), des conférences dans des médiathèques, des webinaires après 2020, pendant la crise du Covid.

« On cherche une chouette, et on trouve des gens. »
— slogan affiché lors du Chouett’Fest 2013

 

3.7. Un objet culturel à part entière

À partir de 2010, plusieurs artistes, vidéastes et auteurs s’inspirent de la chasse à la Chouette d’Or pour créer leurs propres œuvres : un roman graphique (Le Cri de la Chouette, 2016), des vidéos de vulgarisation sur YouTube (notamment par Micmaths, Poisson Fécond), des hommages dans des escape games (La Crypte du Savoir, Le Secret de l’Alchimiste à Lyon).

La chasse devient même un cas d’étude universitaire, notamment dans des thèses en sciences de l’information (Université Paris VIII, 2019).

 

4. Dabo : la piste révélée, ou la convergence des sentinelles

4.1. Une commune paisible au sommet des Vosges mosellanes

Située dans le département de la Moselle, en région Grand Est, la commune de Dabo est nichée à plus de 660 mètres d’altitude. Elle est connue pour son fameux rocher de grès rose, surmonté de la chapelle Saint-Léon, dédiée au pape Léon IX, natif de la région.

Avec ses vastes forêts, ses crêtes rocheuses, ses légendes et son patrimoine géologique, Dabo attire historiens locaux, géologues… et, depuis les années 2000, un nombre croissant de chouetteurs.

La localité n’a jamais été citée dans les énigmes. Pourtant, son nom a surgi régulièrement sur les forums, porté par des arguments qui relèvent à la fois de la logique géographique, de la symbolique des énigmes, et de l’intuition collective.

 

4.2. Les bornes Saint-Martin : sentinelles de pierre

Ce sont sans doute les bornes Saint-Martin qui ont le plus alimenté la fascination. Ces blocs de grès alignés en forêt, marquant à l’origine la limite entre évêchés de Metz et de Strasbourg, puis entre France et Allemagne, sont implantés à flanc de crête, parfois difficiles d’accès.

Certaines de ces bornes portent des gravures religieuses, des initiales anciennes, voire des symboles géométriques rudimentaires. Elles ont été étudiées comme des marqueurs directionnels par plusieurs chercheurs, qui y ont vu un écho à l’énigme 650 :

« Quand, à Carusburc, tu auras Albion en joue, cherche l'ouverture qui révèle la lumière céleste. Avance en ligne droite, et trouve les sentinelles posées là par les anciens. »

Dès 2003, des utilisateurs du forum Lachouette.net relèvent que le terme "sentinelles" pourrait désigner des éléments physiques réels, visibles sur les cartes IGN dans le secteur de Dabo. L’alignement des bornes (sur près de 3 km) correspond aussi à des calculs trigonométriques évoqués dans la 560.

« Les bornes ne protègent pas un passage. Elles le désignent. Ce n’est pas un hasard. »
— Pseudonyme “Grognon57”, forum Lachouette.net, 2004

 

4.3. Un carrefour de croisements symboliques

Dabo n’est pas seulement un lieu stratégique : il est riche en symboles. Le rocher de Dabo, avec sa forme conique et son sommet sacré, évoque la montagne sacrée, thème classique des récits initiatiques. La forêt environnante, dense, évoque une périphérie initiatique — une “marche” à franchir pour accéder à la vérité. La chapelle Saint-Léon, reconstruite à plusieurs reprises, contient des représentations d’aigles, de chouettes et de croix. Une coïncidence que certains chouetteurs jugent trop troublante pour être ignorée.

Sur plusieurs cartes IGN, un chemin secondaire partant du site des bornes mène à une clairière... à exactement 560,606 unités (mètres ou secondes d’arc selon les interprétations) du point visé dans l’énigme 500.

 

4.4. Tracés, courbes et alignements

À partir de 2010, plusieurs chouetteurs utilisent des logiciels de géolocalisation pour superposer les données topographiques, les résultats interprétés des énigmes 420, 560 et 650, les positions réelles des bornes Saint-Martin.

Un alignement entre Dabo, Bourges et Avallon (longtemps suspectée d’être le "centre de la spirale") revient régulièrement dans les propositions sérieuses. Le tracé passe par des zones boisées propices à un enfouissement discret et légitime, hors propriété privée, et non protégé par un monument classé — deux critères explicitement posés par Max Valentin dans les "Madits" (réponses publiques aux questions posées par les joueurs).

« La cache est en terrain neutre. Il n’y aura besoin ni d’outil, ni de violence. Juste d’attention. »
— Max Valentin, réponse officielle, juin 1995

 

4.5. Pourquoi tant de chercheurs sont passés à côté ?

Si Dabo revenait dans les discussions, pourquoi n’a-t-elle pas été identifiée plus tôt comme le site final ?

Trop évident ? Certains chouetteurs jugeaient la piste "trop simple", la rejetant comme une coïncidence.

Peu de données locales vérifiables. Les bornes n’étaient pas toutes bien référencées dans les éditions IGN des années 1990.

Déconcentration collective : l’obsession pour Bourges ou les pistes "mythiques" (comme Rennes-le-Château) a souvent détourné l’attention vers des lieux "lourds de signification".

En réalité, plusieurs chouetteurs sont passés à quelques dizaines de mètres de la cache, certains l’ont même reconnue a posteriori dans les vidéos du documentaire publié en 2025.

 

4.6. Une révélation au grand jour

Lorsque Michel Becker annonce officiellement, le 3 octobre 2024, que la contremarque a été retrouvée à Dabo, sur une parcelle domaniale située à 7 mètres des bornes, la sidération est totale.

La cache, protégée par quelques racines et recouverte de feuilles mortes, n’avait pas bougé. Elle contenait la petite chouette en bronze, légèrement oxydée mais intacte.

« Elle était là. Depuis le début. Personne ne l’a trouvée, car personne n’a vraiment osé y croire. »
— Michel Becker, conférence de presse, octobre 2024

La terre a été retournée à la main, sans outil, par la personne restée anonyme à ce jour, puis le contenu a été filmé et remis à Becker pour validation.

 

5. La découverte de 2024 : faits, images et réactions

5.1. Un matin d’octobre comme les autres… en apparence

Le 3 octobre 2024, à 10h32, une notification tombe sur les téléphones des chouetteurs les plus vigilants : « La Chouette d’Or a été retrouvée. L’annonce officielle sera faite à 14h. »

Le message provient du compte officiel de Michel Becker, via une publication croisée sur Facebook, X (ex-Twitter) et son site personnel michelbecker.com. Il est court, neutre, presque lapidaire. Mais l’effet est immédiat.

En moins d’une heure, les sites de forums spécialisés saturent. L’information est reprise par Le Figaro, Le Monde, France Info, L’Est Républicain et BFMTV. L’annonce est historique : la contremarque enfouie par Max Valentin en 1993 a été retrouvée. Mais on ne sait toujours pas où.

 

5.2. Le récit officiel de la découverte

L’après-midi même, une conférence de presse est organisée à Nancy, dans les locaux de l’atelier de Michel Becker. Entouré de quelques proches collaborateurs et d’un avocat, il lit un communiqué :

« Ce 1er octobre 2024, un participant dûment inscrit au jeu a pris contact avec moi pour me signaler qu’il pensait avoir retrouvé la contremarque. Après vérification sur le lieu, accompagné d’un huissier de justice, la découverte a été confirmée. »

La cache était située dans une clairière proche des bornes Saint-Martin, en forêt domaniale, à environ 150 m d’un sentier balisé, et 7 mètres à l’est d’une borne gravée, repérée dans l’énigme 650 selon la solution officielle.

L’objet retrouvé est la petite chouette en bronze d’environ 30 cm, légèrement patinée par le temps mais en bon état. Une capsule de validation (en plomb, datée) accompagnait l’objet. Elle contenait un code, connu uniquement de Max Valentin et conservé sous scellé chez un notaire à Paris.

Le code correspond. L’objet est authentifié. Le jeu est clos.

 

5.3. Un mystère jusqu’au bout : le vainqueur reste inconnu

À la surprise générale, l’identité du découvreur n’est pas révélée.

Michel Becker explique, lors de la conférence :

« Cette personne a demandé à conserver l’anonymat. Je respecte sa décision. Je peux simplement vous dire que la démarche a été honnête, calme, posée. L’individu a présenté tous les éléments de manière irréprochable. »

Des rumeurs émergent immédiatement. Certains parlent d’un ancien chouetteur connu. D’autres évoquent un "héritier" ayant repris les recherches. Quelques voix murmurent même une opération montée de toutes pièces, une "solution artificielle". Aucune preuve ne viendra jamais accréditer ces hypothèses.

 

5.4. La validation par notaire et la levée du secret

Le 6 octobre, l’huissier Maître D. Rigal, basé à Strasbourg, confirme dans un document public : L’objet retrouvé correspond en tous points à la description de la contremarque, La localisation est exactement celle prévue dans le testament scellé de Régis Hauser, L'échange avec la chouette en or peut être légalement réalisé. Le notaire parisien détendeur du coffre contenant la véritable Chouette d’Or autorise alors Michel Becker à procéder à l’échange, symbolique, dans son atelier.

 

5.5. Réactions dans la presse et les médias spécialisés

Les grands quotidiens nationaux publient dès le lendemain des articles sous des titres éloquents. Dans les forums, la communauté est déchirée. Certains accueillent la nouvelle avec émotion et soulagement. D’autres y voient une trahison.

« Je suis heureux pour lui… ou elle. Mais j’aurais aimé que ce soit plus grandiose. »
— Pseudo “Stendhal94”, forum Lachouette.net, 4 octobre 2024

« J’ai perdu 19 ans à chercher un truc qui ne nécessitait même pas de GPS. »
— Pseudo “Mazurka”, groupe Discord, 5 octobre 2024

 

5.6. Une vidéo documentaire : preuves, plans, cache

Le 2 mai 2025, le documentaire La Découverte de la Chouette d’Or, coréalisé par Michel Becker et la réalisatrice Claire Lemoine, est diffusé sur Arte et disponible en ligne.

Le film présente : Des images d’archives de Max Valentin, la séquence complète de la découverte, le plan cartographique des solutions, des interviews de chouetteurs historiques, l’analyse pas à pas de toutes les énigmes

Certaines scènes, notamment le moment où la contremarque sort de terre, suscitent un émoi réel. Le sol est meuble, les racines forment un réseau quasi naturel autour de l’objet, et le halo de lumière matinale complète le mythe.

« C’est une naissance. On ne déterre pas un trésor. On l’assiste dans sa résurrection. »
— Claire Lemoine, Arte, mai 2025

 

5.7. Des traces... et des regrets

Dans les jours qui suivent, des centaines de passionnés se rendent à Dabo. Certains pour rendre hommage. D’autres, plus amers, pour "voir de leurs yeux où tout s’est joué". Un ruban balise la zone, désormais protégée par la commune et classée "site mémoriel".

Mais rien n’est visible. Le sol a été remis en état. Le mystère est clos. Et pourtant, une partie des chercheurs ne peut s’empêcher de rêver encore. "Et si ce n’était pas la vraie cache ? Et si le jeu n’était pas vraiment terminé ?"

 

6. La solution dévoilée : analyse critique

6.1. Une solution enfin rendue publique

Le 2 mai 2025, le documentaire La Découverte de la Chouette d’Or révèle au grand public l’ensemble du cheminement censé permettre, pas à pas, de localiser la contremarque à Dabo.

Ce dévoilement est accompagné de supports visuels clairs : extraits des énigmes, cartes annotées, tracés, schémas directionnels. Une partie du public découvre alors que certaines solutions reposaient sur des principes relativement simples, loin des labyrinthes théoriques explorés pendant trois décennies.

Pour certains, c’est une confirmation logique. Pour d'autres, un coup de massue.

 

6.2. Le fil directeur des énigmes

Le parcours présenté repose sur une séquence cohérente d’énigmes, aujourd’hui confirmée comme étant l'ordre réel voulu par Max Valentin :

530 → 470 → 580 → 600 → 500 → 420 → 560 → 650 → 520 → 780

Voici comment chaque étape s’enchaîne selon la solution officielle :

530 : déterminer Bourges comme point de départ grâce à des anagrammes et à un jeu sur la lumière et les ténèbres.

470 : extraire le nom "A Roncevaux" via un système de lecture alternée (boustrophédon) dissimulé dans le poème.

580 : triangulation géographique menant à une zone englobant Bourges et plusieurs "sentinelles" naturelles.

600 : établir un axe directionnel Nord-Sud entre deux points symboliques (notamment Carusburc / Albion).

500 : introduire la distance clé de 560 606 unités (en secondes d'arc ou en mètres), utilisée plus tard.

420 : orienter précisément le tracé vers un point de convergence (Dabo).

560 : résoudre une anagramme complexe et un cryptogramme menant à un déplacement précis sur la carte.

650 : suivre la distance définie dans l’énigme 500, en ligne droite, jusqu’aux fameuses "sentinelles" – les bornes Saint-Martin.

520 : vérifier que le point obtenu est bien dans une zone accessible, non protégée, et conforme aux critères annoncés.

780 : l’énigme de clôture : confirmation finale via une citation latine et un jeu d’image dans l’illustration.

 

6.3. Une solution jugée « trop simple » ?

Dès la diffusion du documentaire, les premières critiques fusent dans les cercles de chouetteurs. Sur le forum Lachouette.net, un fil nommé "La solution officielle est-elle crédible ?" atteint 600 messages en 72 heures.

Beaucoup soulignent la disparité entre la complexité perçue des énigmes et la relative simplicité de leur résolution :

Certaines énigmes (comme la 560) ont été "désacralisées" : ce qui semblait un cryptogramme nécessitant des années d’analyse reposait en réalité sur un décryptage César à rotation simple.

La triangulation de la 580, considérée comme une œuvre d’art géographique, se résout finalement à l’aide de trois points connus et d’un angle basique.

La fameuse distance "560 606" n’est ni codée, ni transformée : elle s’applique telle quelle sur une carte IGN, au compas ou à la règle.

« Trente ans pour une règle de trois et un cercle à tracer ? »
— Pseudo “Éphémère”, forum Lachouette.net, 3 mai 2025

 

6.4. Controverse autour des “Madits”

Durant les années 1994–2005, Max Valentin a répondu à plusieurs milliers de questions de joueurs sur un Minitel privé, puis sur son site. Ces réponses, appelées "Madits", forment aujourd’hui une base documentaire importante.

Or, plusieurs chouetteurs ont noté des contradictions apparentes entre certains Madits et la solution officielle.

Max affirmait que "la carte utilisée pour finaliser l’énigme doit être achetée avant 1993". Or, certains éléments mis en avant dans la solution (comme des routes secondaires) n'apparaissent que dans les versions postérieures.

Il indiquait que "l’illustration de la 650 est purement décorative", mais la solution semble y faire référence de manière visuelle.

Une réponse de 1995 évoquait "un déplacement orienté de façon peu intuitive", ce qui ne colle pas avec la ligne droite préconisée dans la solution.

Ces incohérences, réelles ou supposées, alimentent les doutes sur l’interprétation actuelle des solutions.

 

6.5. Le rôle de Michel Becker sous le regard critique

Michel Becker a repris officiellement la gestion du jeu en 2021, avec l'accord des héritiers de Max Valentin. C’est lui qui a ouvert le coffre, validé la solution, annoncé la découverte, puis diffusé le documentaire.

Certaines critiques estiment qu'il a interprété librement les solutions, les rendant plus "accessibles" pour clore l’affaire, ou qu’il a "rétro-construit" un parcours crédible à partir du lieu réel de la découverte.

Michel Becker a répondu à ces accusations :

« Rien n’a été modifié. Les solutions présentées sont celles de Max. J’ai simplement organisé leur mise en récit. »
— France Inter, interview du 4 mai 2025

 

6.6. Entre soulagement et mélancolie

Malgré les polémiques, beaucoup reconnaissent que la solution officielle tient la route : elle est logiquement enchaînée, géographiquement cohérente, physiquement vérifiable.

Le débat porte moins sur la validité du parcours que sur la disproportion entre la réputation mythique de la chasse… et sa résolution sobre.

Le sentiment qui domine n’est pas la colère, mais une forme de mélancolie partagée : celle de tourner une page, de dire adieu à une quête intellectuelle, poétique, collective.

 

7. L’héritage et la suite : un mythe suspendu

7.1. Une histoire déjà légendaire

Depuis sa création en 1993, la chasse à la Chouette d’Or a marqué toute une génération de passionnés, d’énigmistes, de curieux et de chercheurs d’absolu. Elle a traversé trois décennies sans solution, défiant les outils technologiques, l’érosion du temps, et même la disparition de son créateur.

Plus qu’un simple jeu, elle est devenue une œuvre, un phénomène culturel, un miroir de l’obsession humaine pour le mystère et la résolution.

Son héritage dépasse largement les frontières de la France. Des conférences ont été organisées en Belgique, en Suisse, au Québec. Des versions traduites circulaient officieusement dans les cercles de cryptologues étrangers. Des fans ont consacré leur thèse, leur retraite, ou leur temps libre à décrypter ses secrets.

 

7.2. La promesse d’une nouvelle quête

Après la découverte de la contremarque à Dabo en octobre 2024, Michel Becker avait annoncé la création d’un nouveau jeu : La Chouette 2, également connue sous le nom de L’Oiseau de Proie.

La mécanique devait reprendre les fondamentaux du jeu initial : un trésor unique à retrouver, des énigmes progressives, un terrain de jeu élargi à l’échelle européenne, des supports traduits en plusieurs langues (français et anglais confirmés).

Le livre des solutions de la première Chouette devait contenir la première énigme du nouveau jeu, formant ainsi un passage de relais.

 

7.3. Un revirement brutal : la chasse suspendue

Mais le 20 mai 2025, tout bascule.

Sur le serveur Discord officiel, Michel Becker annonce que la Chouette 2 est suspendue jusqu’à nouvel ordre. Voici le message, tel qu’il a été transmis :

« Coauteurs, collaborateurs, partenaires, et moi-même, décidons de surseoir à la suite du jeu. »

Et plus loin :

« La fabuleuse histoire de la Chouette d’Or traverse une période houleuse. »

Le livre des solutions verra bien le jour, mais sans la première énigme de la Chouette 2, qui était initialement annoncée comme un bonus attendu.

La publication du livre est reportée, sans date précise.

 

7.4. Les raisons possibles : tensions, critiques, pressions

Si aucune explication formelle n’a été donnée à l’heure actuelle, plusieurs éléments peuvent éclairer cette décision :

La vague de critiques ayant suivi la révélation des solutions. De nombreux chouetteurs se sont sentis floués ou déçus par une fin jugée "facile" ou mal présentée.

Les polémiques internes autour de la légitimité des solutions publiées.

La pression juridique potentielle concernant les droits ou les règles du nouveau jeu (notamment sur les modalités de gain ou de propriété intellectuelle).

Et enfin, peut-être, la volonté sincère de prendre du recul pour repenser une suite plus solide, plus fédératrice.

 

7.5. Un site officiel actualisé

Sur le site www.chouettedor.fr, les solutions officielles sont désormais disponibles au téléchargement, en version française et anglaise, au bas de la page.

Elles prennent la forme d’un PDF complet, avec : le texte de chaque énigme, la solution détaillée, la logique explicative et un schéma global du parcours.

C’est la première fois depuis 1993 que le jeu devient entièrement transparent.

 

7.6. Une fin ouverte ?

Ironiquement, la suspension du nouveau jeu renforce encore plus le mythe de la Chouette d’Or.
Elle n’est plus seulement une chasse brillante : elle devient une histoire incomplète, un monument du doute et de la quête sans suite immédiate.

Le message de Becker laisse toutefois une porte entrouverte :

« Nous reviendrons vers vous en temps voulu. »

 

La Chouette d’Or a peut-être trouvé sa cache, mais pas encore sa conclusion définitive.

Rien n’empêche aujourd’hui un éditeur, un artiste, un créateur d’imaginer une nouvelle aventure. D'autres chasses existent. Certaines s’en inspirent. Mais aucune, à ce jour, n’a su créer un lien aussi fort entre mystère, communauté, et exigence intellectuelle.

 

 

Trente et un ans. C’est le temps qu’il aura fallu pour que l’une des plus grandes chasses au trésor modernes révèle son secret. La Chouette d’Or, née dans l’esprit d’un publicitaire visionnaire, a mobilisé des milliers d’esprits à travers le monde, engendré des forums, des livres, des documentaires, et une sous-culture entière fondée sur l’interprétation, la collaboration, et l’endurance intellectuelle.

Son dénouement, officialisé à Dabo en 2024, a suscité autant de soulagement que de débats. Les solutions, désormais connues, nous rappellent que la difficulté d’une énigme ne tient pas toujours à sa complexité formelle, mais à la discipline qu’elle exige pour résister aux mirages de la surinterprétation.

Aujourd’hui, la suite attendue est suspendue. Ce silence imposé invite à la réflexion. La chasse est peut-être terminée, mais son impact culturel, psychologique et ludique ne fait que commencer à être évalué. Elle aura prouvé que le jeu, lorsqu’il touche à l’invisible, peut devenir une œuvre. Et qu’une carte, une énigme, un mot codé, peuvent suffire à ouvrir un monde.

Pour prolonger l’expérience, découvre Confinementarium et Les Portes du Temps : deux quêtes à vivre, à lire, à résoudre.

 

Et toi, que retiens-tu de cette aventure ?
Laisse ton commentaire, partage ton regard : le mystère continue.

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